Amicale des Anciens de Louvain

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Les membres fondateurs

lundi 20 juin 2016, par netline

Jean Monen, président
Mathias Majeres, vice-président
Nicolas Duren, trésorier
Alphonse Gérard, secrétaire
Nicolas Walch
Joseph Ries
Georges Servais
Mathias Treinen
Jean Hoffmann
Camille Aschmann
Victor Peltier

Lors de l’année de fondation du cercle, 15 luxembourgeois étaient inscrits à l’université de Louvain. Neufs étudiants vont fonder le cercle. Qui étaient ces membres fondateurs du cercle ?

Jean Monen, né à Essingen près de Mersch le 6 septembre 1856, premier président du cercle, étudiant de 1878 à 1882. Il étudiait d’abord à la faculté de philosophie et lettres et terminait ses études à la faculté de droit. En 1879-1880 il passait le premier examen de philosophie et lettres. Jean Monen retournera après ses études probablement au Luxembourg. Mais en 1887 déjà, la nouvelle de son décès parviendra à la société luxembourgeoise.

« Am 18 Oktober 1887 griff der Tod noch einmal verheerend in unseren Reihen ein und raubte uns das Ehrenmitglied H. Johann Richard Monen v. Blumm. Am 21 Oktober wurde ein Mitglied abgesandt um die Gesellschaft beim Leichenzug zu ersetzen. »

De Mathias Majeres de Weiler près de Clervaux, nous ne savons malheureusement que très peu, ci n’est qu’il passait en 1880 le premier examen en médecine. Il n’est cependant pas repris dans les sources bibliographiques de l’université, et il faut donc supposer qu’il n’a pas terminé ses études de médecine.

Nicolas Duren, né à Bettembourg en 1859, a fait preuve d’une longue carrière universitaire, puisqu’il a étudié de 1878 à 1888. Trésorier lors de la fondation, il sera président du cercle à plusieurs reprises. Duren passa d’abord les examens de candidat en sciences naturelles. Lorsqu’en février 1881, il passait avec succès la première partie des examens de candidature en sciences, cet événement a été dignement fêté. Lors de la réunion le même soir, Duren, qui était alors président du cercle, décidait de remettre sa présidence.

« (...) ein Ereignis vorgefallen war, wie es die Welt noch nie erlebt hatte (...) : Klas (Nicolas Duren) war halber Candidat in den natürlichen Wissenschaften geworden. »

Mais la fête avait ses conséquences :

« Ströme Bieres habe ich nach meinem Innern geleitet, um den ungewohnten Eindruck zu verwischen, allein es gelang nicht, und da ich von diesem außerordentlichen Zustand nicht zurückkam, sondern vielleicht immer tiefer hineinwate, halte ich es für angezeigt das Präsidium abzugeben. »

En 1883, Nicolas Duren passait alors les examens de candidat en droit, se donna ensuite à l’étude de la médecine et fut reçu finalement en 1888 docteur en médecine, en chirurgie et en accouchements. Il s’établira docteur à Messancy.

Alphonse Gérard, secrétaire lors de la fondation du cercle en 1880, est né à Rodange en 1856, et a étudié de 1876 à 1880 à l’école spéciale des ingénieurs. Il est nommé en 1883 ingénieur des minières de Lamadelaine, poste qu’il va conserver jusqu’à sa mort. En avril 1900, il fut écrasé par un train à Esch-sur-Alzette, près de l’Usine Aachener-Hütten-Verein.

Nicolas Walch, né en 1858 à Niederpallen, fait de 1877 à 1880 des études à la faculté de philosophie et lettres et fut reçu docteur en 1880. Il sera d’abord nommé au collège communal de Virton et ensuite à l’Athenée royal de Chimay.

Joseph Ries va entamer après ses études d’ingénieur une carrière internationale. Né en 1860 à Esch-sur-Alzette, il étudiait de 1879 à 1883 à l’école spéciale des ingénieurs. Il sera d’abord ingénieur à la société des Hauts-Fourneaux de Metz et Cie. En 1889, il échangea ce poste contre celui des Hauts-Fourneaux de la société de Sclessin à Liège. En 1895, Joseph Ries est nommé ingénieur aux Hauts-Fourneaux de la société de Toula en Russie centrale, où il dirigea cette usine comme directeur-gérant de 1900 à 1902. En 1903, Joseph Ries revint en Belgique, choisit son domicile à Liège et sera à partir de 1906 directeur des Hauts-Fourneaux d’Angleur.

Georges Servais sortira de l’école spéciale des ingénieurs en même temps que Joseph Ries. Il est né en 1858 à Clervaux, et poursuivait d’abord des études de philosophie, puis de 1880-1882 ceux de droit, et en 1882-1883 finalement les cours de l’école spéciale. Georges Servais fut d’abord occupé aux hauts fourneaux de Rumelange, avant d’être nommé chef du laboratoire de l’usine de Rodange. Il est décédé le 3 juin 1941 à l’âge de 83 ans.

Mathias Treinen travaillait, comme Joseph Ries, d’abord à l’étranger. Né en 1858 à Limpertsberg, où ses parents exploitaient une importante propriété agricole, il étudiait de 1879 à 1884 à l’école spéciale des ingénieurs. D’abord engagé à la Société des Hauts-Fourneaux, mines et usines de Rumelange-Ottange, il part en septembre 1885 pour prendre un engagement à la Société des chemins de fer départementaux à Tiarat en Algérie, puis à Château Landon en Seine-et-Marne en France.

En décembre 1888, il repart avec un équipe d’ingénieurs de Louvain, sous la direction du professeur Louis Cousin, pour le Chili afin de diriger la construction du chemin de fer des Andes. Il en reviendra épuisé en 1892, et prendra un repos afin de rétablir sa santé. En 1894, Treinen prend la gérance des usines de Colmar-Berg, poste qu’il a conservé jusqu’à la liquidation des usines en 1921. Mathias Treinen est décédé en 1934.

Jean Hoffmann finalement est né à Junglinster en 1856. Il étudiait de 1877 à 1880 à l’école spéciale des ingénieurs. Il devint en 1885 chimiste à la société des Hauts-Fourneaux de Audun-le-Tiche en Alsace-Lorraine, avant de partir en 1889 comme chimiste à Reschitza en Hongrie.

Camille Aschmann, membre honoraire lors de la fondation du cercle a fait une brillante carrière universitaire. Né à Bous en 1857, il s’inscrit, après avoir fait des études privées, pour la pharmacie en 1876. En 1878, il obtient le diplôme de pharmacie. Camille Aschmann continue alors des recherches à l’université de Louvain comme assistant du professeur Henry Louis. Il aura alors de 1880 à 1881 le privilège de travailler avec le professeur Kékulé, mondialement connu pour ses travaux dans le domaine de la chimie, à Bonn-Poppelsdorf. Il obtient en 1883 le diplôme de docteur en sciences physiques avec sa dissertation intitulée : « Sur le pouvoir additionnel des composés non saturés bivalents et les dérivés allyl-acétiques ».

De retour à Luxembourg en 1883, Camille Aschmann sera d’abord nommé professeur à l’école agricole à Ettelbrück, et va diriger ensuite la Station agricole à cet institut. Camille Aschmann est décédé le 23 février 1921 à Bruxelles.

De Victor Peltier de Strassen, qui restera membre honoraire du cercle jusqu’en 1911, nous ne savons malheureusement que peu de choses. Peltier travaillait à une brasserie à Louvain.