Le cercle à Louvain-la-Neuve

Le renouveau à Louvain-la-Neuve

Le départ de Louvain vers les nouveaux sites universitaires se faisait progressivement et s’étirait sur plus de cinq années. Les étudiants en médecine et en pharmacie partaient vers Louvain-en-Woluvé, alors que la majorité se retrouvait progressivement à Louvain-la-Neuve.

Distants de plus de trente kilomètres, deux cercles distincts se sont peu à peu développés à partir du cercle unique de Louvain. Au départ, il avait été convenu qu’un comité central allaient permettre de garder le contact entre les étudiants à Louvain-en-Woluvé et ceux de Louvain-la-Neuve et de coordonner le activités des deux comités. Rapidement, ce comité central a éé abandonné et les deux cercles ont commencé à évoluer indépendamment.

Les étudiants luxembourgeois ont rapidement retrouvé un point de ralliement à Louvain-la-Neuve lorsque l’Université leur a octroyé un kot-à-projet dans le quartier de l’Hocaille. Le communautaire comportait en tout 11 chambres, qui servaient souvent à accueillir de nouvelles recrues qui entamaient leur études universitaires et n’avaient donc pas à se préoccuper de rechercher une chambre à Louvain-la-Neuve. Un téléphone était à la disposition de étudiants luxembourgeois qui n’en disposaient pas chez eux.

Le partie commune du communautaire s’apprêtait en outre parfaitement bien à organiser des soirées, qui ne se terminaient pas avant 4 ou 5 du matin, et mettaient par même occasion à rude épreuve la vie des co-kotteurs qui espéraient trouver sommeil. Régulièrement, les murs étaient repeintes en blanc afin de permettre en fin d’année académique un inventaire des lieux par les responsables du logement tant peu soit digne.

Pendant quelques années, un deuxième kot-à-projet luxembourgeois a fonctionné. Le « Kot Antenne » avait pour objet de favoriser le recrutement d’étudiants luxembourgeois par la participation aux foires des étudiants à Luxembourg.

Chaque année était organisé alors le « Heemlaafen », une course relais à pied de Louvain-la-Neuve jusqu’à Luxembourg-Ville. Le départ se faisait en général à 16h00 à la Grande Place à Louvain-la-Neuve un vendredi après-midi, alors que l’arrivé était programmé à 14h00 au « Roude Petz » à Luxembourg. Chaque équipe, composé de trois à cinq coureurs était chargé de parcourir une distance d’environ trente kilomètres avant de permettre le relais à l’équipe suivante.

Les 24 Heures de Louvain resteront également liés à l’histoire de Louvain-la-Neuve. Sous prétexte d’une course vélo de 24 heures était organisé une gigantesque fête estudiantine. La jeune cité était pourtant tiraillée entre le désir des étudiants de guindailler, et celui des habitants de plus en plus nombreux à ne pas voir perturber leur sommeil par ces mêmes guindailleurs. Les autorités universitaires ont essayé au cours des années de concentrer les bars et cercles des étudiants en certains endroits seulement et de réglementer strictement les heures d’ouverture.

Le folklore et le rapprochement avec les cercles wallons

Le folklore estudiantin du nouveau cercle des étudiants luxembourgeois à Louvain-la-Neuve s’est largement inspiré du folklore des étudiants wallons. La casquette et les Knäipen avaient largement disparu, remplacées par la tradition du baptême et du port du tablier, richement décoré mais que la saleté laissait souvent à peine deviner, outil indispensable dans cette ambiance de nouvelle ville où tout était encore en construction.

En 1985, un nouveau drapeau a pu être remis au cercle. Le financement a été réalisé notamment par des fonds issus de la vente de l’immobilier de la maison communautaire de la Parkstraat avant le déménagement vers Louvain-la-Neuve. La remise du drapeau a fortement contribué à relancer les nciennes traditions. Les caquettes ont été réintroduits et de toutes nouvelles toges sont désormais portées par les neuf membres du comité.

Les contacts avec les régionales wallonnes se faisaient plus fréquents. Si à Louvain, les étudiants ont tout naturellement suivis des contacts privilégiés avec les membres de la Lux et les germanophones de l’Eumavia, le cercle des étudiants grand-ducaux était considéré à Louvain-la-Neuve comme régionale à part entière. Ainsi, le cercle est devenu membre à part entière de la Fédération wallonnes des régionales, la Fédé. L’intégration était à tel point réussie, qu’au cours des années 90e, des étudiants luxembourgeois ont successivement pris des postes dans le comité de la Fédé, et ont même accédé au poste de vice-président.

Néanmoins, le cercle a continué au cours de ces années de reconstruire progressivement son folklore d’antan, avec les Knäipen et le port de l’infaillible casquette, qui la distinguait des calottes wallonnes.