Amicale des Anciens de Louvain

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La reprise des activités après la deuxième guerre mondiale

lundi 20 juin 2016, par netline

Louvain a été durement touché lors de la deuxième guerre mondiale. Alors que la situation n’était guère revenue à la normale, l’Université de Louvain rouvrait le 5 novembre 1945 ses portes.

La situation d’après-guerre n’inspirait guère les étudiants aux grandes fêtes. L’ambiance était plutôt studieuse. Il fallait rattraper le retard perdu lors des quatre années de guerre. Les luxembourgeois continuaient à rentrer à Louvain durant toute l’année académique.

La vie des étudiants était strictement réglementée. Il était ainsi défendu aux étudiants d’entrer dans certains cafés ayant mauvaise réputation. Ces cafés et bars étaient marqués par une petite encarte dans la fenêtre, que l’on désignait de « off-limits ». Ce terme avait été repris des militaires américains qui avaient introduit ce système, pour contrôler les sorties nocturnes de leurs soldats. Cette mesure était régulièrement bravé par l’ancien Théodore Ries, qui plus d’une fois, invitait des étudiants luxembourgeois à une virée dans les cafés et bars de Louvain.

En ce qui concerne le payement du minerval, les étudiants luxembourgeois avaient reçu un statut spécial. Le recteur van Weyenbergh, sur demande du Prof. Welbes, avait accordé une faveur spéciale pour attirer de nouveau les étudiants du Grand-Duché. En effet, les luxembourgeois n’étaient pas obligés de payer le minerval, mais ils payaient uniquement ce qu’ils voulaient.

Juste après la deuxième guerre mondiale, les étudiants luxembourgeois avaient l’habitude de rentrer quasi toutes les semaines. On rentrait surtout pour se ravitailler, et rentrer les avec le nécessaire pour manger pendant la semaine. La vie culturelle à Louvain n’avait pas encore reprise, les étudiants préféraient donc passer leurs fins de semaines au Luxembourg.

L’approvisionnement en charbon était une préoccupation importante. Peu de maison pour étudiants disposaient d’un chauffage central, la plupart des étudiants chauffaient leur chambres à l’aide d’un poêle à charbon. A Louvain, de même qu’à la Fondation Bierman-Lapôtre d’ailleurs, l’état luxembourgeois avait organisé une distribution de charbon. La Légation de Luxembourg à Bruxelles avait convenu avec le Prof. Welbes, que celui-ci allait se charger de récupérer le montant auprès des étudiants luxembourgeois.

La renaissance du Cercle n’était pas évidente. Aucun étudiant ayant vécu les traditions d’avant la guerre n’était revenu à Louvain. La rupture était donc totale. Que le Cercle ait repris dès la première année d’après guerre est sans doute aussi à attribuer à Théodore Ries vulgo Gigas. Ries était directeur aux usines Tudor de Florivalle et avait gardé les souvenirs des Letzebuerger zu Leiwen.